
Dans le cadre de vos études vous êtes à la recherche de ressources bibliographiques sur l’histoire des « big deals » en bibliothèque académique.
Vous cherchez en particulier à cerner les débats et les questionnements autour de l’apparition de ce type d'abonnements dans les bibliothèques universitaires.
Vous trouverez ci-dessous une sélection de ressources susceptibles de répondre à vos interrogations. Leurs propres bibliographies vous permettront d'approfondir vos recherches.
Pour commencer, cette fiche didactique proposée sur le site CoopIST vous permettra de situer le contexte et l’apparition des « big deals » dans les Bibliothèques universitaires.
L’accroissement du coût annuel de l’abonnement aux revues scientifiques a amené les bibliothèques académiques, dont le budget d’acquisition est limité, à supprimer certains abonnements. Cela a conduit les éditeurs commerciaux à augmenter le coût des abonnements aux revues les plus prisées pour maintenir leurs revenus. Cette inflation des coûts a entraîné encore plus de suppressions d’abonnements par les bibliothèques.
C’est pourquoi, depuis la fin des années 1990, les éditeurs proposent le regroupement de revues dans des bouquets (d’une dizaine de revues à plusieurs milliers) à prix réduit (par rapport à un abonnement revue par revue) pour une durée d’abonnement prédéfinie de 3 ou 4 ans généralement, assorti de contrats de licence spécifiques. Ces bouquets incluent aussi des revues très spécialisées qui ne pourraient pas survivre en dehors de ce système. Côté éditeurs, ce système de bouquets a permis de stabiliser et même d’augmenter leurs ventes. Côté bibliothèques, cela a permis de planifier leurs dépenses d’abonnement en anticipant l’augmentation des prix sur la durée de l’abonnement.
Source : Comprendre les modèles économiques des revues scientifiques en 7 points. 4 - Regroupements d’abonnements, ou big deals. Marie-Claude Deboin. Montpellier : CIRAD
Articles de périodiques :
Ouvrage et travaux universitaires :
Résumé :
Le marché mondial de l’édition scientifique tend à se concentrer et à se développer sous la forme de monopoles anticoncurrentiels. Les coûts d’acquisitions des ressources électroniques s’envolent et les bibliothèques universitaires ne peuvent plus durablement soutenir ces augmentations exponentielles. Fondé sur le fonctionnement de la recherche et en particulier sur le système d’évaluation des productions scientifiques, l’écosystème de l’information scientifique et technique est pris dans un cercle vicieux. La révolution de la science ouverte et l’évolution des cadres législatifs des états bousculent les modèles économiques et deviennent un espoir pour faciliter la diffusion de l’information avec cependant des risques avérés aussi bien financiers qu’en matière de signalement et de conservation. Les bibliothèques universitaires s’organisent et s’évaluent pour faire face aux défis de la diffusion de la documentation électronique. Elles sont au coeur des stratégies numériques des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Résumé :
Le concept de bibliothèque hybride est né du constat du développement des collections électroniques dans un environnement encore dominé par des supports imprimés. La mutation vers la bibliothèque hybride a commencé dans les Sciences, Technique et Médecine à cause des pratiques informationnelles des chercheurs. Elle a gagné aujourd'hui les autres disciplines. Les big deals accélèrent l'entrée des bibliothèques universitaires dans le monde numérique : les coûts sont très importants, ce qui les contraint à réduire les revues papier et les monographies. La création du consortium Couperin en 1999 par quatre universités dont celle d'Angers a permis de fédérer les demandes en ressources électroniques afin de peser un poids plus importants dans les négociations avec les éditeurs scientifiques. Face au phénomène du bouquet, les grandes institutions de recherche mais aussi les universités se regroupent et développent des réservoirs de données gratuits : l'open access. Plus récemment, le projet de licences nationales, porté par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, permet à tous les établissements exerçant une mission d'enseignement supérieur et de recherche d'accéder à des archives de revues et de livres électroniques. Ces archives sont le grand enjeu des ressources électroniques car l'acquisition de ressources numériques ne va pas de pair avec leur conservation, comme c'était le cas pour le support papier auparavant.
Autres publications disponibles en ligne :
Le monde d’après” pour les bibliothèques académiques, rôle des bibliothèques dans un environnement Open Access ? Benoît Epron. Économie du document, 29 novembre 2023
Les bibliothèques, alliées de la recherche. Victoria Volkanova. Magazine de l'Acfas, 17 novembre 2021
Les grands ensembles de périodiques en valent-ils le coût ? Stéphanie Gagnon. Papyrus, Université de Montréal, 09/03/2017
Les acquisitions de revues électroniques à l’instigation des usagers comme moyen de démanteler les bouquets de type « Big Deal ». Maureen Weicher, Tian Xiao Zhang. Conférence Ifla, 64 Access and innovation : delivering information to all —Serials and Other Continuing Resources Section, 31 Juillet 2011