
Vous souhaitez savoir ce qu'est SCOAP 3, comment fonctionne ce service et pourquoi il fait évoluer la science vers un modèle Open Science. Vous vous interrogez par ailleurs sur la manière de passer de la dépendance aux éditeurs scientifiques à l'Open Science.
Concernant SCOAP3, nous vous conseillons la lecture des ressources suivantes :
« SCOAP3 : un consortium pour soutenir le libre accès dans le domaine des physiques des particules » de Herbert Gruttemeier et Thérèse Hameau. Arabesques, 82 | 2016, 13.
Extrait :
Initié par le Cern, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, SCOAP3 est la plus vaste entreprise collaborative en matière de libre accès à l’échelle planétaire.
Il s’agit d’un consortium formé d’agences de financement, d’organismes de recherche, de bibliothèques et de consortia de bibliothèques, créé en novembre 20062. Le principe repose sur la conversion du modèle classique de l’abonnement à un modèle de type libre accès, en évitant le modèle auteur-payeur, pour les principales revues du domaine de la physique des particules (aussi appelée physique des hautes énergies – PHE).
« Le projet SCOAP3, une révolution en physique des hautes énergies » de Salvatore Mele. Hermès, vol. 57, no. 2, 2010, pp. 161-163.
Extrait :
SCOAP3 propose un modèle de financement révolutionnaire. Les organismes de financement et les bibliothèques cessent d’acheter des abonnements aux revues et reversent les fonds ainsi dégagés dans les caisses du consortium. Celui-ci se rapproche des éditeurs et rétribue, en échange de la promesse du libre accès ultérieur, la production des articles (c’està-dire la mise en place des comités de lecture et autres prestations éditoriales).
Le programme SCOAP3 de publication en libre accès prolongé jusqu'en 2024. Site du CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire), 9 novembre, 2020
Extrait :
Le Groupement pour la libre diffusion des résultats de physique des particules (SCOAP3) est un partenariat regroupant 3 000 bibliothèques, organismes de financement et instituts de recherche, dans 42 pays, ainsi que trois organisations intergouvernementales. En collaboration avec des éditeurs scientifiques et des sociétés savantes renommés, SCOAP3 soutient depuis 2014 le passage au libre accès de grandes revues dans le domaine de la physique des hautes énergies, et a servi de modèle pour plusieurs autres projets de libre accès dans le monde entier. Depuis le lancement de l'initiative, il y a près de sept ans, plus de 20 000 scientifiques de 120 pays ont eu la possibilité de publier gratuitement plus de 38 000 articles pouvant être consultés en libre accès.
Sur la question de la dépendance aux éditeurs scientifiques et au passage à l’open science, nous vous renvoyons en premier lieu à notre précédente réponse : Open science et éditeurs scientifiques. Questions?Réponses ! 27/09/2023
Nous ajoutons les ressources suivantes :
Deuxième plan national pour la science ouverte. Le comité pour la science ouverte, site ouvrirlascience.fr, consulté le 04/10/2023
Plan S. Principes et mise en œuvre. Site de la cOAlition S, consulté le 04/10/2023
Les prépublications comme voie vers le libre accès. Site du Conseil scientifique international (ISC). Jenice Govéas, 11/10/2022
Le soutien à l'édition scientifique. Site du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, 29/07/2021
Pour une science ouverte réaliste, équilibrée et respectueuse de la liberté académique. Site du Sénat. Rapport n° 573 (2021-2022) de Mme Laure Darcos, sénatrice, MM. Pierre Ouzoulias, sénateur et Pierre Henriet, député, fait au nom de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, déposé le 9 mars 2022
Le grand malaise entre scientifiques et éditeurs. Site du Quotidien du Médecin, Damien Coulomb, 04/02/2022
Extrait :
Pour lutter contre la stratégie des gros éditeurs, trois chercheurs de l’Inrae, Denis Bourguet, Thomas Guillemaud et Benoît Facon, ont lancé en 2016 le processus éditorial « Peer Community In » ou PCI. L’idée est la suivante : fédérer des communautés internationales de chercheurs pour évaluer, valider et recommander gratuitement des preprints dans leur domaine.
Soutenue par l’Inrae, une centaine d’autres organisations scientifiques et par le président du Conseil français de l’intégrité scientifique, Olivier Le Gall, l’idée fait son chemin [...]
Pour aller plus loin :
Open Access et B.U. Questions?Réponses ! 17/10/2022