
Vous êtes à la recherche de références, de retours d’expérience et d’enquêtes usagers sur la mise à disposition des périodiques dans une bibliothèque scientifique, notamment sur le choix de mélanger livres documentaires et périodiques d'une même thématique.
Nous vous proposons les ressources suivantes issues de nos recherches. Les documents de référence sont assez anciens, mais susceptibles de nourrir votre réflexion :
Le plan de classement vise à rendre visible. On s’attache en général à adopter un type de classement uniforme sur un secteur donné, ce qui peut conduire à adopter un classement multi-supports, tous les types de documents se rangeant côte à côte en fonction de leur contenu. Cette option ne pose pas de problème lorsque les supports concernés sont de formats homologues (par exemple un DVD à côté d’un livre) et lorsque le support autre que le livre est en nombre suffisant pour être « vu » dans l’ensemble documentaire. En revanche, si le support est peu fréquent, ou si les formats sont par trop disparates (cas des livres dans un espace musique), le classement linéaire multi-supports rendrait invisibles les supports les plus rares ou les plus discrets. Il semble alors préférable de regrouper à part ces supports, quitte à leur attribuer des cotes identiques à celles qu’ils auraient eues en classement multi-supports. De préférence, on les regroupera également non loin des rayonnages apparentés en termes de contenus.
LES PÉRIODIQUES
Les périodiques ont une place à part, notamment parce que leurs fascicules se succèdent, exigeant un renouvellement du stock en libre accès, et parce qu’il est pratique et efficace d’en présenter la dernière livraison à plat, ou sur des présentoirs spécifiques pour les quotidiens. Il n’est pas d’usage de leur donner des cotes précises, mais plutôt de les organiser thématiquement, par discipline ou ensemble disciplinaire (et sous-classement par titres). Les bibliothèques publiques peuvent utilement distinguer la presse et les magazines dans un espace de butinage, et les revues plus denses qu’on rapprochera des livres auxquels elles ressemblent par la lecture soutenue qu’elles nécessitent.
Pour le classement des périodiques deux logiques s’affrontent. Ou bien ils sont rassemblés dans un même lieu, identifié comme « salle des périodiques », suivant un classement alphabétique, éventuellement segmentés en disciplines (lorsque la bibliothèque dispose d’un nombre significatif de titres). Ou bien, ils adoptent la classification en vigueur, Dewey le plus souvent, et sont alors rangés en fonction de leur contenu, dans les différents espaces ou « pôles » de la bibliothèque ; bien entendu, chaque division ou subdivision peut être soumise à un classement alphabétique. Pour que le public puisse s’y retrouver (et l’on sait que pour les périodiques, il existe un lectorat spécifique, adepte du butinage : un tel classement contrariera ses habitudes), la signalétique doit faire l’objet d’un soin particulier.
Certaines collections obéissent à un classement « multisupports », mêlant livres, périodiques, disques, vidéos, etc. ; mais, même dans ce cas, pour des raisons de « lisibilité » des espaces et parce que le mobilier ne se prêt pas toujours à ce type d’aménagement, les bibliothèques préfèrent regrouper certains documents (comme les périodiques) plutôt que d’appliquer ce principe de façon systématique.
On a également homogénéisé la présentation des périodiques (les numéros de l’année en cours sur des présentoirs par ordre alphabétique des titres de revues, et les numéros des dix dernières années rangées par cotes).
L’accès aux périodiques, rangés à l’écart des livres de la discipline recherchée, doit-il être réservé aux plus persévérants ?
Précédant la question du classement et la conditionnant, on rencontre celle de l’organisation d’ensemble des collections sur les rayonnages. Ou bien les documents, quel qu’en soit le type, constituent un seul ensemble où monographies, périodiques, cassettes, vidéo, etc., sont intercalés continûment, selon le système de classification retenu ; ou bien tous les types de documents sont distingués, chacun constituant un ensemble particulier. Indépendamment des difficultés pratiques engendrées par une organisation intégrée, (juxtaposition de documents matériellement assez différents, extension continue des collections de périodiques, etc.), il n’est pas prouvé que les usages documentaires - quelle qu’en soit d’ailleurs la finalité : éducation, recherche, désir d’apprendre - nécessitent absolument le rapprochement physique de documents matériellement hétérogènes appartenant à un même domaine de la connaissance. On peut même penser, comme nous le verrons plus loin, que la contrainte imposée par l’application d’une cote dans un tel mode d’organisation, peut s’avérer peu propice à l’exploitation la plus large d’un périodique.
Afin d’obtenir des retours d’expérience et enquêtes, nous vous conseillons de faire appel aux collègues via le forum Agorabib (il existe déjà une discussion concernant les BM : Classement des périodiques (revues) en BM) ou le groupe Facebook public Professionnels des bibliothèques.
Vous pourriez également interroger des bibliothèques universitaires,
Deux exemples à proximité de chez vous :
Dans le domaine des sciences :
La Bibliothèque de la Cité des sciences et de l’Industrie
La BU de Fouillole de Pointe-à-Pitre qui présente plusieurs modalités de classement :
A la BU de Fouillole, les revues papier se trouvent localisées en différents espaces. Les revues s'adressant aux étudiants de M et D ainsi qu'aux chercheurs se trouvent en salle de recherche et en magasin. La presse d'opinion et d'information générale est située au Coin Presse alors que les revues de vulgarisation pour les étudiants de L sont réparties sur l'ensemble des trois niveaux (les revues de Sciences humaines au niveau 1, par exemple), en relation avec les thématiques des livres.
Source : 2.1.1 Les périodiques imprimés. Rechercher l'information à la bibliothèque universitaire [Cours]. Anne Pennaneach, septembre 2009
Enfin, voici une formation qui pourrait vous intéresser (dates non indiquées pour le moment) :
Gérer un fonds de périodiques. ADBS
Pour aller plus loin :