
Exerçant en bibliothèque universitaire, vous vous interrogez sur les possibilités de développement de fonds propres. Vous souhaiteriez notamment obtenir des exemples de bibliothèques, universitaires ou territoriales, qui ont réussi à générer des ressources propres de manière significative. Enfin, vous aimeriez connaître les types d’actions mis en place pour les générer.
Malgré nos recherches, nous n’avons pas identifié beaucoup de ressources en ligne à vous partager :
La ressource qui nous semble la plus intéressante est ce mémoire réalisé par un conservateur des bibliothèque en 2013 sur ce sujet (uniquement en papier) :
Les ressources financières propres des bibliothèques. Aleth Tisseau des Escotais, Mémoire du diplôme de conservateur des bibliothèques, Enssib, 2013
Nous vous proposons une synthèse susceptible de vous ouvrir des pistes :
La première partie concerne les recettes propres traditionnelles : droits d’inscription, amendes (pénalités de retard), service de reprographie (impressions, photocopies, numérisations), PEB.
La deuxième partie essaie d’identifier de nouvelles recettes. Certains exemples sont datés mais peuvent fournir des idées :
Prestations aux entreprises. Est évoquée notamment la bibliothèque Cujas avec son ancien service de renseignement à distance Cerdoc (page 34) : « Prestations aux entreprises : l'offre de la bibliothèque Cujas ». Dominique Roche et Anny Maximin. Bulletin d’informations de l’Association des bibliothécaires de France, n°184-185, 1999
Dans le dernier rapport d’activité disponible sur le site de la bibliothèque Cujas, hormis les droits d’inscription, les recettes propres les plus significatives concernent les droits d’auteur : Rapport d'activité 2023. Site de la bibliothèque Cujas, pages 47 et 48
Animations/programmation culturelle payantes. Exemple de 2011 : bibliothèque des Loges-en-Josas dont les recettes correspondent à la moitié des fonds perçus grâce aux droits d’inscription (page 33 du mémoire).
Voici un exemple plus récent tiré de nos recherches : tarifs de la programmation culturelle. Bnus
Ventes : collections désherbées, produits dérivés, autres produits (publications, édition) :
Par exemple la bibliothèque Sainte Geneviève : Produits dérivés. Ou encore les bibliothèques du réseau de Reims : Boutique. Sont notamment vendus des sacs, des cartes postales, des clefs usb, jeu de 54 cartes...
Autres exemples concernant l’édition :
La bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg : Boutique de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg et l’Enssib : Presses de l’Enssib.
Location des espaces : louer des salles, des amphithéâtres, auditoriums…
La Bibliothèque nationale de France : Location d'espaces. En 2011, chiffres du mémoire, près de 500.000 euros avait été perçus (page 41).
Autre exemple, bibliothèque de Nice : Auditorium de la bibliothèque Louis Nucera (tarifs des services de la bibliothèque municipale à vocation régionale, 2021, page2)
D’autres pistes :
Pour aller plus loin nous vous conseillons de consulter les deux monographies suivantes :
Nous vous suggérons également de faire appel aux retours d’expérience des collègues, notamment via la liste de diffusion de l’ADBU, mais aussi par le forum Agorabib et groupe Facebook public Professionnels des bibliothèques. Par ailleurs, nous vous conseillons de contacter les quelques bibliothèques citées lors de cette réponse, BnF et Bnu notamment.
Enfin, pour terminer cette réponse, nous vous signalons l’existence d’un travail de recherche en cours sur ce sujet, réalisé par un conservateur d’État des bibliothèques stagiaire : Post de Tom Busseuil. LinkedIn.
Nous vous conseillons de surveiller via ce flux RSS ou cette page web le dépôt des futurs mémoires de conservateur dans la bibliothèque numérique de l’Enssib.
Pour aller plus loin :
[Dossier] Mécénat, Crowdfunding : quels financements privés pour le livre ? Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill)