
Vous êtes à la recherche de documents où trouver des conseils ou des indications explicites grâce auxquels vous pourrez présenter et expliquer « l'importance de la politique documentaire de façon claire et concise aux tutelles des bibliothèques ».
Vous avez consulté, sans profit, les sites poldoc.enssib.fr et le guide thématique « Politique documentaire » .
À notre connaissance, il n’existe pas de ressources pouvant servir de guide pratique pour échanger avec les tutelles des bibliothèques.
Toutefois, certains documents décrivant les buts de la politique documentaire pour un établissement vous permettent de poser des jalons afin d’élaborer votre propre synthèse le jour de la présentation de votre politique documentaire.
Fiche pratique politique documentaire (MDDS) Médiathèque Départementale des Deux-Sèvres
Extrait à retenir pour alimenter vos réflexions :
5 – Les formes matérielles de la politique documentaire ou comment planifier et rendre compte des orientations documentaires .
Sa traduction écrite – charte, fiche domaine, plan de développement des collections – dépend de sa finalité et des destinataires (élus, public fréquentant et potentiel, équipe).Quelle que soit sa forme, chaque document doit inscrire les 4 dimensions de la politique documentaire dans ses orientations.
Source : Fiche pratique politique documentaire (MDDS) Médiathèque Départementale des Deux-Sèvres
Le tableau synthétique "Charte des collections" vous aidera à élaborer votre présentation.
Par ailleurs, il est rappelé largement dans ce document la Loi n°2021-1717 du 21 décembre 2021, dite "Loi Robert" qui vous offre également un bon appui pour construire votre démonstration.
Et le décryptage de la loi Robert rédigé par l’abf peut vous aider également.
ARTICLE 5 | CP ART. L310-4
Les collections des bibliothèques des collectivités territoriales ou de leurs groupements sont pluralistes et diversifiées. Elles représentent, chacune à son niveau ou dans sa spécialité, la multiplicité des connaissances, des courants d'idées et d'opinions et des productions éditoriales. Elles doivent être exemptes de toutes formes de censure idéologique, politique ou religieuse ou de pressions commerciales. Elles sont rendues accessibles à tout public, sur place ou à distance.
DÉCRYPTAGE
Cet article fondamental fait remonter au niveau législatif une notion « d’équilibre des fonds » qui ne figurait, sous cette formulation beaucoup plus succincte, que dans le décret sur le contrôle scientifique et technique à propos des critères à la disposition des inspecteurs généraux.
Il s’impose aux élus et à la hiérarchie administrative comme aux bibliothécaires. Le pluralisme prend la forme d’un devoir de « représentation » qui dépasse les demandes explicites du public. Il ne concerne pas seulement les idées notamment politiques ou religieuses mais aussi « la production éditoriale ». Le pluralisme est aussi culturel : ouverture aux genres et tendances présentes dans les productions éditoriales. On peut considérer que cela concerne tous les supports y compris les périodiques.
Ce devoir de représentation est tempéré par deux critères : la spécialisation éventuelle d’une bibliothèque et son « niveau », c’est-à-dire sa taille. Cela tempère la notion traditionnelle d’encyclopédisme des collections.
La censure mais aussi son envers l’imposition de titre, non explicitement mentionné, peut venir de la hiérarchie administrative ou politique, d’usagers, de groupes de pression et de bibliothécaires.
Source : Mode d'emploi de la loi Robert sur les bibliothèques territoriales. Association des Bibliothécaires de France (abf)
Autres ressources pour construire votre réflexion :
«La Politique Documentaire est un levier précieux pour développer une intelligence relationnelle avec les élus ». Jérôme Pouchol. Propos recueillis par Véronique Heurtematte. In : Bibliothèques, objets politiques (p. 52-54). Bulletin des bibliothèques de France.
Pour finir, nous vous invitons à prendre connaissance du contenu de la prochaine journée d’étude (8 avril 2025) : « Les bibliothèques peuvent-elles être pluralistes ? ».
Elle est co-organisée par les bibliothèques de la Ville de Paris, la Bibliothèque publique d’information (Bpi), l’Association des Bibliothécaires de France (ABF) et l’inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR).
Une captation des interventions sera disponible sur cette page dans les semaines suivant l’événement.