
Vous êtes à la recherche d'informations sur les enjeux de la Transition bibliographique.
Le site de la Transition bibliographique en France fournit des éléments de réponses dont voici quelques extraits :
Pourquoi parle-t-on de transition bibliographique ?
Jusqu’à la fin du 20e siècle, un document possédé par une bibliothèque était décrit, dans son catalogue informatisé, sous la forme d’une notice bibliographique. La règle, appliquée partout dans le monde, consistait donc en « 1 document = 1 notice ». Dès 1991, et plus encore dans les années 2000 avec le développement des supports numériques (CD, DVD, jeux vidéos, logiciels, ebooks etc.), cette règle a atteint ses limites, pour deux raisons principales :
- insatisfaction des usagers des catalogues, lassés d’obtenir, pour une recherche sur une œuvre souvent éditée, une multitude de résultats quasi-identiques ;
- inadaptation de cette pratique avec la tendance mondiale initiée par l’apparition du web sémantique, où les données sont agencées entre elles par des relations logiques.
[...]
Une nouvelle perspective s’ouvre alors, pour signaler les collections de façon plus pertinente, avec des tris immédiats : il s’agit d’aller vers une granularité plus fine de l’information bibliographique, aller des « notices » aux « données ». Aidées par le développement du web de données (qui permettra d’améliorer la visibilité des catalogues de bibliothèques sur le web) et la réflexion mondiale pour définir un nouveau modèle de structuration des métadonnées (les modèles conceptuels FRBR et FRAD puis IFLA LRM), les bibliothèques entament un long travail de refonte de leurs pratiques de signalement et de mutation de leurs outils.
C’est ce qu’on appelle la « Transition bibliographique » : basculer d’un catalogage par document à un catalogage par entités (à savoir des données d’autorités – sur des personnes, des organisations, des concepts, des événements, des œuvres,… liées entre elles par des relations logiques). Le code de catalogage RDA (Ressources : Description et Accès), publié en 2010, a l’ambition d’offrir une réponse internationale à ce besoin.
Source : Site de la Transition bibliographique en France. www.transition-bibliographique.fr. Consulté le 08/11/2024
La Transition bibliographique transforme les catalogues des bibliothèques à travers de nouveaux principes de catalogage, de nouveaux modèles de données, de nouvelles règles de catalogage et de nouveaux formats.
La Transition bibliographique est un mouvement qui vise à adapter les catalogues aux évolutions des standards du web, des besoins des usagers finaux et des technologies du web.
En France, trois groupes de travail nationaux, pilotés par les agences bibliographiques que sont l'Abes et la BnF, collaborent depuis 2015.
Le but était qu'en 2022, les normes de catalogage en cours (Afnor) disparaissent au profit des règles RDA-FR. Ces nouvelles règles s'appuient sur deux modèles : le Web sémantique et le modèle IFLA LRM. Cette nouvelle modélisation propose une description enrichie des données et des métadonnées des catalogues. Les catalogues nationaux ont entamé leur "LRMisation" progressive, en jouant à la fois sur des modifications du format de données bibliographiques et sur l'ajustement des référentiels comme RAMEAU.
Par ailleurs, nous vous conseillons de vous référer également aux ressources suivantes :
Journée BNF-CNFPT 15 janvier 2021 : Les enjeux du numérique dans les bibliothèques : la transition bibliographique comme levier [Vidéo] Diffusée le 25/01/2021. Disponible sur Wikiterritorial
La « transition bibliographique » en France : à qui profite le changement ? Fabrice Papy, Edwige Pierot. IN Documentation et bibliothèques, Volume 64, numéro 1, janvier–mars 2018, p. 56–65
Le dossier Transition bibliographique : à la veille d'un tournant décisif, paru dans Arabesques n°87 en 2017.
“Transition bibliographique : améliorer la visibilité des catalogues de bibliothèques. L’exemple de la modélisation IFLA-LRM”. Pauline Muller, Viviane Plauchier in Le carnet du master Métiers des archives et des bibliothèques : médiation de l’histoire et humanités numériques, 2021.