
Bibliothécaire, vous intervenez sur votre temps de travail, sur la base du volontariat, dans une maison d’arrêt. Votre hiérarchie souhaite faire évoluer cette mission en l’inscrivant dans votre fiche de poste. Ce qui la rendrait, de facto, obligatoire. Par ailleurs, une telle évolution des fiches de poste ne semble pas convenir à l’équipe intervenante. Vous cherchez donc à savoir si votre tutelle peut exiger du personnel une évolution des fiches de postes vers de nouvelles missions intégrant le travail en lieu de détention.
Nous ne sommes pas compétents pour répondre précisément à cette demande qui relève de la gestion des ressources humaines de votre collectivité.
Si votre tutelle a signé une convention avec le SPIP rattaché à la maison d’arrêt où vous intervenez, cela signifie qu’elle engage une action au long cours et qu’elle a certainement besoin d’assurer le suivi de cette mission. C’est pourquoi elle a sans doute proposé de l’inscrire dans les fiches de poste des agents chargés d’intervenir.
En outre, des textes très précis encadrent l’action des médiathèques publiques dans les établissements pénitentiaires. Toutefois, ils n'encadrent pas précisément le management des ressources humaines propre à chaque collectivité ou tutelle. Vous trouverez la liste de ces textes sur le site de l’Abf :
La bibliothèque de prison : un droit pour les personnes détenues. Abf
Sur le site du ministère de la Culture, vous trouverez également les fondements des partenariats institutions culturelles et prisons :
La culture tient une place fondamentale dans la prise en charge des personnes placées sous main de justice. Le ministère de la Culture, dans toutes ses déclinaisons (administration centrale, directions régionales des affaires culturelles, établissements publics et services à compétence nationale) est très mobilisé pour offrir aux personnes placées sous main de justice le même éventail d’offres et de possibilités qu’à l’extérieur.
Source : Culture et Justice. Ministère de la Culture
Pour finir, nous vous proposons pour alimenter vos réflexions personnelles, la lecture de l’ouvrage de l’Abf : La bibliothèque : une fenêtre sur les prisons.
Dans la première partie, un chapitre est consacré au « Bibliothécaire intervenant ».(pp. 65-73). Si l’auteure, Marianne Terrusse, n’utilise pas le terme de « volontariat », il n’en demeure pas moins que l’Abf a constaté le manque de formation des agents pour accomplir cette mission. L'ouvrage est donc destiné à aider les bibliothécaires à mieux appréhender leurs missions en tant qu'intervenant en milieu carcéral.
Pour aller plus loin sur la culture et la lecture en milieu carcéral, quelques ressources supplémentaires :
La bibliothèque est bien souvent le seul espace culturel permanent en prison. La fiche pratique décrit avec qui travailler et quels services proposer dans une bibliothèque pénitentiaire. Un point juridique permet de se familiariser avec les nombreuses règles qui régissent les prisons et les activités qui s'y déroulent.