
Vous avez choisi le latin comme langue pour l'épreuve de traduction à l'oral en cas d'admission au concours externe de conservateur d'Etat des bibliothèques.
En comparant avec d'autres concours, vous vous interrogez sur la durée de 30 mn de préparation annoncée dans les modalités d'organisation pour cette épreuve de langue ancienne (Arrêté du 5 octobre 2007).
La consultation des rapports du jury ne vous a pas apporté de réponse satisfaisante.
Toutefois, dans le dernier rapport (session 2021), le jury écrit page 23 :
Le jury applique de manière stricte l’arrêté du 17 mars 2017. Quelle que soit la langue choisie, y compris les langues anciennes, la première partie de l’épreuve consiste en une traduction orale d’un texte suivie d’un entretien avec le jury sur des questions relatives au vocabulaire, à la grammaire et au contenu du texte (30 minutes de préparation, 30 minutes d’épreuve dont 10 de traduction et 20 d’entretien). L’usage d’un dictionnaire (et un seul) est autorisé. Les jurys de langues ont demandé aux candidats de lire le texte avant de passer à la traduction à proprement parler.
Source : Rapport de jury des concours de conservateur des bibliothèques - session 2021
Suivent des recommandations pour aider au mieux les futurs candidats à se préparer à l'épreuve notamment pour la langue latine :
Généralités :
On rappellera l’importance de bien se pénétrer des consignes du concours : ainsi le candidat a droit àun dictionnaire (unilingue pour les langues vivantes, bilingue pour les langues mortes). L’oublier, c’est se donner dès le départ un handicap.
De même, pour faciliter la discussion qui suit la traduction, le texte à traduire pour les langues vivantes est isolé, en grisé, au milieu d’un ensemble plus long. Il est essentiel pendant la préparation de lire, au moins rapidement, l’ensemble du texte proposé, qui contextualise l’extrait à traduire et doit faciliter le commentaire qu’en fera le candidat dans la seconde partie de l’épreuve.
NB : en langues anciennes, c’est le plus souvent quelques lignes en français qui introduisent le texte
Lecture :On ne soulignera jamais assez l’importance de ce moment, qui permet à la fois au candidat de s’immerger vraiment dans l’épreuve et au jury de se faire une première impression. Seul le texte en grisé (mais celui-ci en entier) est à lire, à voix intelligible, ni trop vite, ni trop lentement. Une lecture laborieuse, aux accents et à la prosodie fautifs, laissera mal augurer de la suite. La lecture est l’entrée en matière de l’épreuve : le candidat doit la soigner.
Traduction :
Il faut traduire le texte en grisé en entier et essayer de systématiquement proposer une traduction, même si l’on n’est pas sûr du sens. Le moment d’entretien, qui porte « sur le contenu du texte et ses aspects linguistiques », est aussi là pour que le candidat puisse rectifier d’éventuelles erreurs.
On insistera sur l’importance de disposer d’un niveau de langue minimum et l’on répétera, comme les années précédentes, que le niveau linguistique est comparable à celui que l’on peut attendre, par exemple, d’un candidat à un concours de professeur du second degré non spécialisé en langues ou d’un candidat à un concours d’entrée dans une grande école dans une discipline non littéraire. Le niveau du baccalauréat, qui était manifestement celui de nombreux candidats, est absolument insuffisant pour prétendre à l’admission.
Remarque conclusive et conseils : (...)
- S’entraîner à lire à haute voix dans la langue étrangère (...)
- Pour le latin, les candidats auront tout intérêt à se familiariser avec des ouvrages comme la Grammaire latine de Sausy ou le Précis de grammaire des lettres latines de Morisset et al.- Il faut venir au concours avec le minimum de connaissances linguistiques qui permettent d’avoir confiance en soi. Le jury a apprécié des candidats qui, faisant fi de leurs limites, savaient trouver des périphrases pour pallier les mots ou expressions qui leur manquaient.
Source : Rapport de jury des concours de conservateur des bibliothèques - session 2021 (pages 26-28)